Le traitement du cancer

Aujourd'hui, un homme sur deux et une femme sur trois sont concernés par le cancer. La fréquence du cancer a été multipliée par 4 en 10 ans chez les femmes de 35 à 45 ans.
En effet près de 8 millions de personnes meurent chaque année du cancer dans le Monde. Selon l'American Cancer Society, plus de 12 millions de nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en 2007. La mortalité mondiale par cancer supérieure à celle du sida, de la tuberculose et du paludisme réunis.
C'est donc pourquoi les chercheurs en médecine en font une priorité, et nous allons voir que les nanotechnologies contribuent à faire avancer le combat contre la maladie.
 
 
 
1/ Les liposomes
 
Il existe trois types différents de liposomes : 
-Les liposomes de première génération
-Les liposomes de deuxième génération
-Les liposomes de troisième génération

Ici pour soigner le cancer on utilise le procédé de vectorisation. La vectorisation est un procédé qui consiste à administrer des médicaments directement à la cellule malade (à l'aide de capteurs), afin d’éviter aux cellules saines d'être affectées par ce médicament. Le gros avantage est donc que l'on peut cibler les cellules cancéreuses, et surtout doser la quantité de médicament à administrer. La petite taille et la biocompatibilité de ces nano-vecteurs les font aisément pénétrer dans l'organisme. La nanoparticule va donc servir de vecteur, son rôle est de protéger la molécule thérapeutique des attaques causées par les anticorps humains mais aussi de cibler l’endroit où cette molécule ira se fixer.

Le liposome est une vésicule biodégradable constituée d’une double couche de phospholipides(= graisse) et d’un compartiment aqueux. 

Le principe actif du médicament (principalement, la doxorubicine) est placé dans la phase aqueuse quand il est hydrophile c'est-à-dire qu'il aime l'eau), et dans la bicouche quand il est lipophile (il aime le gras).

 

Des liposomes vont donc être envoyés proches de la cellule cancéreuse pour libérer le principe actif qu'ils renferment. 

Grâce à l’acide folique présent à leur surface, les liposomes se fixent sélectivement sur les cellules tumorales, porteuses, excessivement du récepteur à l’acide folique. Ils sont ensuite internalisés par la cellule malade et le médicament est alors libéré et la cellule détruite

 
 
 
 
2/ Les nano-shells
 
   Les nanoshells ou nanobilles d'or sont des nanoparticules, d'environ 80 nanomètre. Ces particules entourées d'or permettent de chauffer la cellule cancéreuse au moyen de rayons infrarouges.
 
  Les nanoshells, sont constituées d'un noyau de silice (pour sa biocompatiblité avec le corps humain) et enrobées d'une fine pellicule d'or. L'intérêt d'utiliser l'or, est que, c'est un des métaux les plus électronégatifs, il est donc très résistant à l'oxydation. L'or a également la particularité d'être inerte chimiquement, inoxydable et inaltérable ainsi que biocompatible (il peut donc voyager dans le sang sans être détruit par les anticorps). Sous forme nanométrique, l'or est de couleur rouge car il n'émet plus la même longueur d'onde qu'à l'échelle macroscopique.
 
Ensuite on va envoyer un rayon infrarouge sur ces nano-shells. L'intêret ici des infrarouges est qu'ils ne déteriorent pas les cellules du corps contrairement aux U.V en dessous de 400 nm qui brûlent tout sur leur passage. La particule va donc ossiller et chauffer, pour atteindre une température d'environ 65°C.
Ce prossésus va donc tuer la cellule cancéreuse car une cellule ne peut pas supporter une chaleur au dessus de 43°C. 
 
 
 
3/ Les nanoparticules d'oxyde de fer
 
Les nanoparticules d’oxyde de fer sont enrobées de silice et recouvertes à la fois d’un polymère qui les rend invisibles au système immunitaire et de molécules dont raffolent les cellules cancéreuses. L'avancée ici est de pouvoir repérer la cellule malade pour la localiser.  Elles sont électromagnétiques et les nanoparticules d'oxyde de fer ont la particularité de posséder un principe actif à l'intérieur d'elle qu'elle vont libérer au contact de la cellule malalde
 Elles sont beaucoup plus petites que les liposomes ou les nanoshells, moins de 70 nm. Elles sont injectées dans le sang ou à proximité des tumeurs puis pénètrent à l’intérieur des cellules cancéreuses qui veulent absorber les molécules constituant leur enveloppe.
 
Voici leur structure : 
 
Soumise à un champ magnétique, la nanoparticule va donc libérer le principe actif précisément dans la cellule cancéreuse ciblée. En effet les particules en oxyde de fer réagissent avec le champ magnétique et libèrent de l’énergie thermique. Cette libération de chaleur entraine une fluidification de la membrane qui entoure le médicament. Celui-ci peut alors se libérer dans la cellule cancéreuse.